Etymo … logique !
Au précédent article nous avons vu que le mot « Al-Nass » Étymologiquement voulait dire « celui qui oubli » ou « celui qui a oublié ». Aujourd’hui nous allons inch’Allah étudier le sens de quelques mots courants dans le Coran par une approche Étymologique, autrement dit l’analyse de la racine dont les mots découlent. Et vous verrez que cette méthode apporte un léger plus dans la compréhension globale des choses, et peu s’avérer fort intéressant dans l’étude de certaines notions religieuses.
Le but n’est pas d’apprendre l’arabe ainsi, mais de nous sensibiliser à cette approche différentes des mots coraniques.
Le Mécréant : Se Dit « Koufar » en arabe, sa racine vient de « Kafara » qui évoque entre autres la notion « d’éloignement », ou de « rejeter au loin »… Ainsi le mécréant c’est celui qui s’éloigne de Dieu, ou qui rejette au loin ses enseignements, jusqu’à ne plus les voir (ce qui amène à un autre seens de la racine qui est « couvrir »). Ce que nous traduisons généralement en Français par « mécréant ». Nous retrouvons ce mot et cette notion dans le verset 3 :193 par exemple :
Dans le verset 3 : 193 il est dit : Wa Kaffir 3Annā Sayyi’ātinā Traduit généralement par : « fais-nous grâce de nos péchés » et qui peut aussi se traduire par « éloigne (écarte) de nous nos péchés ».
L’Hypocrite : Se dit « Mounafique » en arabe, ou du moins c’est le terme le plus proche en Français. Mais mounafique veut plutôt dire celui qui dépense/réduit (sa religion), vend ou troque (sa religion), et enfin donc celui qui trahi délibérément. Dieu nous demande à plusieurs reprise dans le Coran de ne pas vendre (troquer) ses révélations à vil Prix, et condamne ceux qui ont fait ça :
{Coran 9 : 9} Ils ont échangé les révélations de DIEU pour un prix de peu de valeur. En conséquence, ils ont repoussé les gens de Son chemin. Misérable vraiment est ce qu’ils ont fait.
Le terme employé dans ce verset n’est pas « nafaqa » mais « achtari » (vendre), mais les principes se rejoignent.
Les « mounafique » (hypocrites), à la différence des « koufar » (mécréants), ont prit la religion puis l’ont trahie (vendue, troquée)… Les « mounafique » agissent donc consciemment en troquant la vérité, alors que les « koufar » se sont écartés de cette vérité et y sont hermétique. Bien souvent par insouciance et inconscience.
L’idolâtre : Se dit « Moucrik » en arabe, et signifie celui qui associe (quelque chose à Dieu).
{Coran 4 :116} DIEU ne pardonne pas l’adoration d’idole (si elle est maintenue jusqu’à la mort),* et Il pardonne les plus petites offenses pour celui qu’Il veut. Quiconque idolâtre une idole à côté de DIEU s’est égaré loin égaré.
Notons qu’à ce stade nous avons déjà vu 3 catégories de mécréants, dont le principale point commun est la Géhenne qui les attends s’ils ne se réforment pas. Et maintenant, on saisit que contrairement à ce que l’on peut penser, les koufar « mécréants » sont la moins pire de ces 3 catégories.
Le Musulman : se dit « Mouslim », qui littéralement signifie à la fois « celui qui se soumet » et « celui qui est enclin à la paix », ou encore « celui qui se perfectionne». Donc il s’agit de ceux qui ont reconnu la vérité de Dieu et ont décider de la traduire par une pratique énoncé par Dieu dans ses écritures. La même racine se retrouve dans le mot « islam » (soumission) et dans le mot « salam » (Paix).
Le Croyant : Se dit « Moumine » en arabe, et vient de « amana » qui est un dépôt de confiance. Donc au-delà de Croyant comme on le comprend en Français, « Moumine » va bien plus loin et évoque celui qui a parfaitement confiance en Dieu et Ses enseignements.
Le dévot : « Moukhliss » veut dire « celui qui est dévoué (ou dédié) (à Dieu seul) », et il vient du mot « Ikhlass » qui est le titre d’une des sourates les plus populaires en islam : la sourate 112 … « Ikhlass » est la dévotion absolue (à Dieu seul) et veut dire aussi dédié (à Dieu seul).
{Coran 2 :94} Dis, « Si la demeure de l’Au-delà vous est réservée (dédiée) chez DIEU, à l’exclusion de tout autre peuple, alors vous devriez rêver de la mort, si vous êtes véridiques. »
À ce stade, nous avons vu les 3 principaux types de croyants. Et on saisit désormais que les « moukhliss » (dévoués) et les « moumine » (croyants) sont plus élevés en rang que les « mouslim » (soumis), ce qui pourra en surprendre plus d’un, mais nous y reviendront dans un autre article Inch’Allah.
La prière : se dit « Salat » et c’est le mot arabe employé pour définir nos prières quotidiennes. « Salat » qui est different de « Dou’a » qui veut aussi dire prière mais sous une forme particulière. « Dou’a » c’est juste une « invocation ». Le mot « Salat » qunt à lui vient de « Sali » qui Étymologiquement signifie « Connexion ». Et on comprend alors pourquoi nous le traduisons désormais systématiquement par « prière de contact » et non pas « prière » seulement… La « Salat » nous permet d’établir un contact direct avec Dieu, alors que le Dou’a (l’invocation) et une requête indirecte, souvent une consultation pour une affaire particulière à venir.
L’impôt ou Aumône : se dit « Zakat ». Et c’est le mot arabe pour l’aumône obligatoire et régulière… à la différence de « sadaquat » qui est une aumône que l’on délivre de manière irrégulière selon notre bonne volonté, en charité.
« Zakat » vient de « zakouw » qui signifie en réalité « augmentation/élévation » et aussi « purification ». En effet, en français on dit bien que « qui paie ses dettes s’enrichit » (proverbe de Salomon), bien que ça paraisse le contraire au prime abord. La « Zakat » est une dette que l’on a envers notre Seigneur et qu’Il a institué pour nous éprouver et voir si nous la reverserons aux démunis comme prescrit. Symboliquement, on lâche du leste « materiel » et « capital » qui sont deux notions qui peuvent parfois freiner notre bonne évolution spirituelle. Et donc nous nous purifions et élevons effectivement notre âme et la reversant.
Nous pourrions continuer ainsi un moment. Mais toute bonne chose ayant une fin, nous arrêterons là et reprendrons l’exercice un Jour dans un autre article Inch’Allah. Le but n’étant pas de servir des définitions précises et immuables mais de nous amener à réfléchir le Coran en terme de « notions » et cela aide à pousser la méditation plus profondément.
Ce premier article sur le sujet était donc une invitation à vous investir de vous-même, inch’Allah de temps à autres, à des recherches Étymologique sur les termes coraniques Arabe.
Puisse Dieu nous aider dans ce sens.
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